La 12e édition du festival L’homme et la mer au Guilvinec, à découvrir sur les quais du Guilvinec mais aussi de Léchiagat, du 1er juin au 30 septembre, est un voyage photographique à ciel ouvert. Au fil des marées, l’événement s’est ancré dans le quartier maritime et rayonne bien au-delà telle une déferlante. En donnant à voir en grand format le travail de treize photographes professionnels ou amateurs, le public est invité à une ballade picturale de plus de 350 photos au plus proche de l’homme et la mer. La programmation sera, comme à son habitude, « diverse et variée » et « interpellera le regard », ambitionne Michel Guirriec, président du festival.
Coup de cœur pour les Terre-Neuvas
Cette année, le jury a eu un coup de cœur pour des récits photographiques qui racontent, à leur manière et selon leur époque, des aventures maritimes peu communes. On aborde ainsi la vie de Terre-Neuvas avec Émile Genouvrier et Maurice Gest. Deux hommes qui ont consacré leur vie à la pêche sur les bancs de Terre-Neuve. Dès 1946, la photographie se démocratise. Maurice, le mécanicien du bord, embarque avec lui un appareil photo qui passera aussi entre les mains d’Émile. Au cours des 32 campagnes de pêche qui suivront, les prises de vues témoigneront du quotidien de ces hommes, des difficiles conditions de travail et des dangers de la mer. Cet héritage légué par les deux marins, « pour mieux imaginer et honorer cette grande aventure humaine », sera exposé à l’Abri du marin du Guilvinec.
Autres images pour nous faire vibrer, sur les rives de Léchiagat, celles du navigateur aventurier Guirec Soudée. À 21 ans, il s’est élancé dans un tour du monde par les pôles en solitaire et sans assistance à bord de son voilier en acier Yvinec. Avec sa poule Monique, il a survécu à un hivernage au cœur de la banquise du Groenland avec pour seule nourriture du riz et les œufs pondus par Monique.
Une carte blanche à Frédéric Stucin
Toujours attendues et plébiscitées, les photos anciennes feront faire au public un bond dans le temps, celui du Guilvinec d’avant 1914, des bénédictions de la mer et de l’épopée des langoustiniers de Léchiagat. Une série sur les frères Crédou de Léchiagat, précurseurs, dès 1913, de la pêche à la langouste avec leur cotre de 19 tonneaux surnommé Le cheminot de la mer, nous replonge dans cette époque.
À ne pas manquer également, une série mêlant les planches de BD de Patrice Pellerin, l’auteur de la série « L’Épervier » et les photographies de Jean-Yves Guillaume, passionné de territoires vierges et de patrimoine. Une carte blanche a également été donnée à Frédéric Stucin, à la fois portraitiste et reporter. Invité en résidence par le festival, il a souhaité d’emblée partir à la rencontre de la jeunesse du Pays bigouden.
Le festival renoue également avec les scolaires, des projets ont ainsi été menés au collège Laennec et au lycée maritime et leurs travaux seront aussi exposés.
À noter que plusieurs animations seront accompagnées lors de ce festival comme le marathon photo le 19 juillet et le 16 août, et la rencontre dédicaces avec les photographes le samedi 4 juin, de 10 h à 13 h.