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Les Açoriennes de la Mer
EDUARDO LEAL

Eduardo Leal est un photojournaliste portugais, diplômé de l’Escola Superior de Jornalismo de Porto (Portugal), et du London College of Communication. Il a suivi le XXVIII Eddie Adams Workshop à New York. Consultant auprès de la Fondation Arpad A. Busson de 2009 à 2014, il est responsable de la collection de photographies « Cuba en Révolution », membre du commissariat des expositions au Centre International de la photographie (ICP New York) en 2010, et au Garage CCC à Moscou en 2011. Il participe à l’édition du livre Cuba in Revolution (Hatje Cantz, 2013). 
Il a travaillé plusieurs années en Amérique du Sud, et est actuellement basé à Macao S. A. R., en Chine. Son travail a été récompensé par de nombreux prix. Il travaille pour  l’AFP et de grands magazines français et internationaux.

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Les Açoriennes de la Mer

Le rôle des femmes dans la pêche aux Açores s’est toujours limité au soutien qu’elles apportaient à terre, que ce soit dans la préparation des appâts et des filets ou dans le travail de nettoyage et de vente du poisson. Ce travail s’effectue dans la maison ou le garage, des espaces où elles peuvent le concilier avec le travail domestique, leur « véritable métier » dans une société encore patriarcale. Malgré leur présence et l’importance qu’elles occupent dans le secteur, ces pêcheuses ne sont pas considérées comme des femmes de la mer. Cette activité a toujours été réservée aux hommes, la mer étant un lieu où seuls des hommes durs, forts et courageux peuvent travailler. L’idée selon laquelle les femmes n’ont pas leur place en mer perdure aujourd’hui.

Selon l’étude réalisée sur les pêcheuses des Açores (UMAR-Açores) en 2008, sur les 153 femmes qui travaillaient alors dans la pêche extractive, seules 12 travaillaient en mer. Aujourd’hui, il n’y a plus que 4 pêcheuses aux  Açores, peut-être les dernières. Les mentalités, le manque d’opportunité et les problèmes socio-économiques font que les femmes ne vont plus à la pêche. 
Cette série veut montrer que les femmes savent effectuer ces travaux. Elle veut aussi rendre hommage à ces pêcheuses qui font face à la mer et brisent les barrières sociales.

C’est l’histoire de Ilídia, Eugénia, Fátima, Lídia et Sara, des femmes solides. L’image d’Eduardo Leal est belle et directe. Respectueuse, elle ne s’embarrasse pas de fioritures, elle montre le quotidien rude de ces femmes, leur détermination, parfois leur fatigue. Ces femmes açoriennes, ne sont-elles pas les sœurs des femmes bigoudènes ?

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