Pêcheurs, migrants en Thaïlande
JEAN-JACQUES FLACH
Ma photographie synchronise la beauté d’un instant partagé entre les Hommes et la nature ou son milieu. J’aime diriger les lumières, elles sont hautes en couleurs et je ne déguise jamais la réalité perçue. Reporter-Photographe indépendant, formé à Paris à l’école des Gobelin et à l’EMI, je cherche à conserver une empreinte sur le temps qui passe, grâce à mes expéditions solidaires. Je souhaite imprégner nos mémoires de l’instant présent… ne pas oublier, ces terres, ces mers, ces Hommes et leurs vies. L’Homme est au centre de ma démarche et de mon regard.
Pêcheurs, migrants en Thaïlande
Cette série est un hommage aux familles de marins pêcheurs du port de Khanom, Thaïlande du Sud.
La préparation de leur embarcation se fait sur plusieurs jours avec la hantise de ne rien oublier : fioul, aliments, eau, réparation des filets, etc., tout le nécessaire pour travailler et vivre en mer de Siam. Le départ s’effectue régulièrement tôt le matin, les familles sont présentes pour accompagner les marins dont le retour est incertain. Ces hommes partent en campagne de pêche. La chasse à venir s’organise sur des périodes allant de 5 à 10 jours. Cette flotte de bateaux privés navigue sous pavillon thaïlandais, mais la majorité des marins à bord sont birmans. Les armateurs ont la fâcheuse habitude de se rendre sur les côtes birmanes pour y enrôler des familles entières.
On fait miroiter aux pêcheurs birmans une vie meilleure et plus facile en Thaïlande. Dans l’absolu, cela peut être vrai, mais une fois arrivés au port d’attache dans ce pays voisin, ces migrants se voient offrir une cabane où plusieurs familles vivront dans une très grande promiscuité. Les bateaux sont très vétustes et ne disposent d’aucun moyen de sauvetage. En cas d’avarie, il faudra compter sur les bateaux à proximité. Il arrive très fréquemment que des embarcations disparaissent, mauvaise météo ou avarie, personne ne sait jamais la vérité.