Tanguy Louvigny, le Moïse lorientais

« Les mers fendues », c’est le nom de l’expo dans l’expo de Tanguy Louvigny au sein du Festival photo du Guilvinec « L’homme et la mer ». Jusqu’à fin septembre, le port du Guilvinec-Léchiagat se transforme en musée à ciel ouvert avec 350 œuvres d’une quinzaine d’artistes dont 20 tirages du lorientais.

Né en 1976 à Vannes, Tanguy Louvigny grandit au sein du golfe du Morbihan. 
Même si académiquement, il se destine vers des études en informatique, sa passion pour la photo aura toujours une place centrale dans sa vie.
Totalement autodidacte, c’est également son attrait pour des techniques novatrices qui lui permettront d’acquérir des compétences croisées, et ainsi trouver ce moyen de « fendre la mer ».

Vous avez Time Lapse ?

Que l’on pourrait traduire par chronophotographie, ou procédé d’hyperaccéléré. L’appareil prend en moyenne 100 photos par heure pour obtenir in fine une animation retraçant l’évolution du lieu capturé. 
Adepte de cette méthode dès ses balbutiements, Tanguy Louvigny en a fait son terrain de jeu. Après une parenthèse de dix années au Mans, et un retour en Bretagne natale en 2011, le caractère évolutif des marées s’est trouvé être un excellent sujet. 
Fruit de trois années de travail, le photographe présente son film « Tidal range », comprenez « évolution du marnage » pris sur des lieux stratégiques de la région où le phénomène de marée est significatif. Il remporte d’ailleurs outre-atlantique le Joshua Tree Timelapse Film Festival en Californie en 2021. 
C’est de ce film que l’on peut observer les variations des marées où il met en scène ces « mer fendues » que lui est venu l’idée de présenter ce travail sous forme de photos. Clichés que l’on peut donc retrouver à côté de l’office de tourisme du Guilvinec jusqu’à septembre.

France Bleu – le 19 juin 2023

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