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Article actu.fr du 23 juin: Jacques Hervé expose ses photos au festival L’homme et la mer au Guilvinec : « Des extraordinaires en Bretagne »

chalutier ksora de l’armement scapeche intermarché dans la houle

 

Le professionnel concarnois a braqué ses objectifs sur les marins du chalutier Saint-Alour. Un reportage plein de sensibilité sur un monde rude et dangereux.

La mer et la photographie sont vos deux passions. Comment sont-elles nées ?

Je suis né à Concarneau, en ville close. Mes oncles étaient marins de commerce, j’avais de la famille dans la charpente navale. Tout naturellement, je me suis passionné pour la mer, la plongée, la voile, la pêche… J’ai toujours un voilier qui me permet d’aller pêcher aux Glénan et de naviguer bien plus loin… À 19 ans, je me suis engagé dans la Marine comme radio. Pendant 30 ans, j’ai sillonné les mers du globe sur la Jeanne d’Arc, la Belle poule… J’ai fait cette carrière par amour de la mer. J’ai découvert la photo sur l’île de la Réunion dans les années 80. Je m’étais inscrit à un club photo. J’y ai appris les fondamentaux, le développement…

Une fois à la retraite, vous êtes devenu photographe professionnel. Quelles prestations proposez-vous ?

Au début, j’ai essayé de faire de la photo de mariage. Mais cela ne me plaisait pas du tout. Je me suis donc uniquement concentré sur ce qui me plaît : la mer et la photo artistique. Je ne vis pas de la photographie. Je participe, en revanche, à pas mal d’expositions et de concours. J’en ai gagné plusieurs, notamment sur la série Grand large exposée en ce moment au Guilvinec et au Marinarium de Concarneau.

Parlez-nous de ce reportage mené dans des conditions difficiles.

À l’occasion des 110 ans de la fête des Filets bleus, j’ai fait un reportage sur la sardine. J’ai voulu poursuivre dans cette voie en embarquant sur un chalutier. Le patron du Saint-Alour, un chalutier de Loctudy, a accepté. J’ai passé 12 jours sur ce bateau en octobre 2015 et 12 autres jours en décembre 2015 dans des conditions particulièrement difficiles. J’ai été malade comme un chien pendant 24 heures alors que je suis marin ! Pour me faire accepter des gars, je les ai aidés. J’ai étripé le poisson, porté des caisses… Le métier est vraiment extrêmement dur. Ça ne s’arrête jamais. C’est ce que j’ai voulu retranscrire dans mes photos.

Quel sera votre prochain reportage ?

Là, je pars deux mois en Écosse avec mon bateau. Je veux poursuivre un travail entamé sur les fous de Bassan. C’est actuellement la période de nidification. J’espère aussi photographier des macareux. J’aime beaucoup les oiseaux marins. J’aimerais aussi faire un livre sur les Glénan. Je dois avoir plus de 800 photos sur cet archipel que j’adore. Il faut juste que je me lance.

Vous réalisez aussi de nombreux clichés artistiques, souvent en noir et blanc. Que cherchez-vous à montrer ou exprimer ?

Je peux faire des kilomètres à pied ou en voiture pour faire ces photos de paysages minimalistes : une côte, un arbre, un rocher, l’horizon… Le meilleur moment, c’est après une tempête. Une fois que le front froid est passé, on a des lumières extraordinaires en Bretagne. C’est magnifique. Je ne retouche pas ces photos. Je me contente de jouer sur les intensités.

Septième édition du Festival L’homme et la mer
Pendant quatre mois, la ville du Guilvinec se transforme en exposition photos à ciel ouvert. Le public en découvre partout : sur les murs, la criée, les ruelles et les façades des maisons… Huit photographes font partager leur univers : Franck Séguin (sur l’apnée), Gildas Le Gurun (sur le chantier naval Damen, à Brest), Irene Jonas (A l’ombre de la pêche, sur l’aire de carénage du Guilvinec), Rodolphe Marics (Littoral, bord de mer/ bord de terre), Jean-Christophe Plat (La peur dans l’âme sur le peuple Badjo), Jacques Hervé (Grand large), Valentin Figueras (Surf Bretagne) et Aristide Ollivier (Croche à déborder).
Outre les magnifiques clichés, le Festival propose toute une série d’animations. Deux documentaires seront projetés à Haliotika le 26 juillet : Dans leurs yeux, de Séverine Vermersch et Sale temps pour le chalut de Erwan Le Guillermic et David Morvan. Miss Philippines de Gaëlle Lefeuvre sera proposé le 16 août. Des photos d’archives ont également été exhumées : elles font revivre les grandes fêtes langoustines d’avant-guerre (sur l’église Sainte-Anne). À la médiathèque, le promeneur pourra admirer les marins et bateaux des dernières décennies. Deux marathons photos sont programmés les 18 juillet et 8 août.

 

Lien de l’article:

https://actu.fr/bretagne/finistere_29/jacques-herve-expose-photos-festival-lhomme-la-mer-guilvinec-extraordinaires-bretagne_6036463.html

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